Le talent de l'instrumentiste est tel que beaucoup prennent ce dernier pour le diable. Impliqué en France dans un scandale financier, Paganini se réfugie à Nice où le comte de Cessole, son élève et ami, met à sa disposition un appartement. C'est là qu'il meurt, à l'âge de 57 ans. L'évêque de Nice refuse l'inhumation en terre chrétienne. Le comte de Cessole fait embaumer le corps qui est exposé et est de nouveau pris pour l'incarnation du diable. Le comte de Cessole fait enlever par des amis de la haute société niçoise la dépouille qui va connaître un étonnant périple. Le corps est successivement déposé à Nice dans la cuve à huile d'une propriété du comte de Cessole, au Lazaret de Villefranche-sur-Mer, à la pointe Saint-Hospice du Cap Ferrat, au Val Palcevera dans la villa San Biagio de Paganini d'où elle est chassée, à la demande des voisins, par l'archevêque de Gênes. Elle est recueillie par l'impératrice Marie-Louise, amie de Paganini, dans sa villa de Parme. Le pape Pie IX ayant reconnu que Paganini n'était pas le diable, le corps est enfin inhumé dans le vieux cimetière de Gênes puis transféré dans un monument au centre du nouveau cimetière qui vient d'être ouvert. La communauté musicale étant saisie de doute, après un tel périple, sur l'authenticité du corps, le cercueil est ouvert en 1893, puis en 1940 à l'occasion du centenaire de la mort de l'artiste.
[Niccolò Paganini, † le 27 mai 1840. Siouxsie Sioux, un an de plus, clic-clac, Gil Scott-Heron et Babeuf, hélas.]
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