vendredi 6 mars 2015

Des journées entières dans les livres #184

Je sais que cela ne signifie rien pour le profane, mais je suis du rite méthodiste. J’ai besoin de le dire au début de cette confession. S’il y a des hommes de cœur pour me lire, ils comprendront peut-être qu’on a besoin d’affirmer sa foi pour se sentir vivre. Je suis impropre à l’ouvrage de terrassement. Je travaille dans une bibliothèque ; mais cette bibliothèque est celle d’un pénitencier. Je porte la livrée couleur rouille à rayures horizontales. Ici, on me refuse la pratique de mon ministère. Je ne suis plus le pasteur Paul Wiseman, je suis patte-en-zinc. J’ai vingt-neuf ans. J’ai fait la guerre en Europe ; mais ce n’est pas là-bas que j’ai attrapé mon infirmité. Ceux qui m’ont fait cela étaient des hommes d’ordre et de progrès. 

[Amila / Meckert, John et Jean (Duret Édouard, Edmond ou Guy, Albert Duvivier, Mariodile, Marcel Pivert aussi), le 6 mars 1995 (le 7 ?). On continue Duhamel, Manchette, un roman noir clic-clic, et des chansons pour Baudrillard.]

1 commentaire:

  1. Tiens, j'ai relu "Les coups". Voilà un livre qui mérite bien son titre. Coups (bas), crochets, gauches, droites. Pif.. Paf..! Pleine face, Celle du lecteur.

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