Quant aux magnifiques personnages de femmes adultes qui peuplent la plupart des textes de frère James, elles sont, comme les hommes de Cain, des puissances souveraines, avides des seules denrées que la grande crise laisse debout : le dollar, l'amour. Libre à nous de faire la fine bouche, de trouver l'une de ces denrées bien triviale, et l'autre bien cucul. Mais, amis poteaux, dans le pitoyable état du monde, dans les années trente et maintenant, de quoi diable pourrions nous vivre, sinon de dollar et d'amour ? Ah, certes, la froide raison nous indique que tout cela va s'effondrer. Mais l'homme ne vit pas seulement de froide raison, et pour ceux qui vivent de foi militante (foi en Dieu, foi politique), tant pis pour eux, ce sont eux qui sont cuculs et triviaux.
[C'est pour James Cain, † le 27 octobre 1977. Et Lou Reed, deux ans pile, clic-clic, John Cleese, la Saint-Evariste et Scerbanenco. Guingouin aussi, et quelques autres.]
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