Arturo Bandini était quasiment certain de ne pas aller en enfer après sa mort. Pour aller en enfer, il fallait commettre un péché mortel. Certes, il croyait en avoir commis beaucoup, mais le confessionnal l'avait sauvé à chaque fois. Il se confesserait toujours à temps - c'est-à-dire avant de mourir. Et il touchait du bois chaque fois qu'il y pensait : il trouverait toujours un prêtre à temps - avant de mourir. Ainsi Arturo était-il quasiment certain de ne pas aller en enfer après sa mort. Pour deux raisons : un, le confessionnal ; deux, parce qu'il était excellent sprinter.
[John Fante, le 8 mai 1983.]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire