mardi 17 avril 2012

Le Café du Commerce à Commercy (la Saint-Anicet)

— Mais puisque vous êtes des nôtres, un vrai commerçant de Commercy (ah ! ah !), je vais vous avouer ma petite infirmité. Ma vue baisse et dès que je lis, je me fatigue. Aussi puisque vous lisiez les journaux de Paris, vous me feriez plaisir de me résumer les nouveautés.
— Hm, pas grand chose ! La Seine monte, mais ce sont des nouvelles pour les parisiens. Madame veuve Lazare, 60, rue Ordener, a été assassinée par un garçon laitier... La séance de la Chambre a été agitée. Le président du Conseil a justement flétri les menées des anarchistes qui ont, heu ! tenté de déprécier le papier monnaie... Ah ! un beau discours du marquis de Molènes sur nos provinces dévastées. On n'en parlera jamais assez.
— Dites-moi, n'y a-t-il rien de l'affaire Anicet et consorts ?
— De... si, précisément le compte rendu des assises.
— Voulez-vous me le lire ? Ça ne vous ennuie pas ? Je m'intéresse un peu à cette histoire parce que j'ai été jadis en relations d'affaires avec le père de l'accusé. Un agent de change. Un homme très bien.

[Et pour Eddie Cochran, une jolie version clic-clic de son Summertime Blues.]

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