vendredi 16 novembre 2012

Comme surgit de terre l’assassin au coin d’une ruelle obscure (la Sainte-Marguerite)

Elle portait un bouquet d’abominables, d’inquiétantes fleurs jaunes. Le diable sait comment elles s’appellent, mais, je ne sais pourquoi, ce sont toujours les premières que l’on voit à Moscou. Et ces fleurs se détachaient avec une singulière netteté sur son léger manteau noir. Elle portait des fleurs jaunes ! Vilaine couleur. Elle allait quitter le boulevard de Tver pour prendre une petite rue, quand elle se retourna. Vous connaissez le boulevard de Tver, n’est-ce pas ? Des milliers de gens y circulaient, mais je vous jure que c’est sur moi, sur moi seul que son regard se posa – un regard anxieux, plus qu’anxieux même – comme noyé de douleur. Et je fus moins frappé par sa beauté que par l’étrange, l’inconcevable solitude qui se lisait dans ses yeux.

Marguerite, Margarita - Love and Destroy clic-clic, le livre tout entier même clic-clac. Le 16 novembre aussi clac-clic la Sainte-Greta, des rimes  - deux chansons de Miossec, Une étrange affaire et Ambulans.

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