Alexej von Jawlensky a peint cette Méduse en 1923, alors que la figure humaine était devenue son sujet presque exclusif, où va peu à peu, de plus en plus sûrement, se révéler la présence de cette croix que chaque visage pour lui dissimule et dessine tout à la fois.
Voilà donc toute l'histoire : ami des fondateurs de l’abstraction, pilier du « Blaue Reiter », Jawlensky va s'en aller explorer une voie solitaire et mystique, un art de plus en plus dépouillé, de plus en plus centré sur le motif qu'il répète inlassablement, par centaines de Variations - le titre de la première de ses séries.
Voilà donc toute l'histoire : ami des fondateurs de l’abstraction, pilier du « Blaue Reiter », Jawlensky va s'en aller explorer une voie solitaire et mystique, un art de plus en plus dépouillé, de plus en plus centré sur le motif qu'il répète inlassablement, par centaines de Variations - le titre de la première de ses séries.
On parle ici mystique, icônes, croix et Sainte Face : nul besoin toutefois d'une quelconque religion, en tous cas pour moi nul besoin Dieu merci, pour être fasciné par ce travail du multiple, un des premiers du genre sinon le premier me dit-on, par ce recommencement sans fin et qui chaque fois semble progresser dans la révélation, par cette lente disparition de la lumière, aussi, alors que gagne la maladie (cette universelle rage against the dying of the light).
Jawlensky est mort le 15 mars 1941, son œuvre au moins reconnue par Joseph Goebbels qui l'a retenue pour la grande exposition "Art dégénéré" de 1937. On le redécouvre depuis une vingtaine d'années, depuis en particulier la grande exposition de Wiesbaden en 1991, dont le catalogue est tout à fait recommandable.
Méduse, on a de la chance, est exposée au Palais Saint-Pierre, à quelques centaines de mètres d'ici : je ne crois pas, depuis vingt ans, avoir laissé passer une saison sans la visiter. Entre temps, une carte postale est posée sur ma bibliothèque, juste en face du canapé : il ne me semble pas, faut-il pleurer, faut-il en rire, avoir ainsi contemplé d'autres yeux.
Méduse, on a de la chance, est exposée au Palais Saint-Pierre, à quelques centaines de mètres d'ici : je ne crois pas, depuis vingt ans, avoir laissé passer une saison sans la visiter. Entre temps, une carte postale est posée sur ma bibliothèque, juste en face du canapé : il ne me semble pas, faut-il pleurer, faut-il en rire, avoir ainsi contemplé d'autres yeux.
Belle oeuvre, aujourd'hui, dans toute cette nécro
RépondreSupprimerJ'ai pas dit que le reste me touchait pas, mais me touchait moins. J'ai peut-être pas tout lu non plus
Je crois pas me rappeler à des dates précises de mes morts
Il faut donc que je me calme un peu sur les nécros, qui ne devraient pas représenter l'essentiel des articles. Triomphes de la mort. Trop d'admirations, peut-être aussi.
RépondreSupprimerCe "donc" résonne comme un gong.
RépondreSupprimerPourquoi "qui ne devraient" ? Disons que je ne sais à quoi le rattacher. Volonté ? Désir ? Conformisme ? Même si, marxisme déclaré ou suggéré, il peut y avoir des conformismes d'outre-tombe.
Gong et devoir ne marquent ici que ma propre perplexité quant à ce blog dénué de tout projet, praxis sans théorie, pas mon usual business. Dénué aussi de toute nécessité, par ailleurs - même remarque.
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