On y a beaucoup pensé ce premier mai tout gris, plutôt songé - oui : "rêver, laisser errer sa pensée", à ces histoires que racontait Jean-François Vilar : histoires de promeneurs, de photographes et de chats, de révolutionnaires et d'artistes; histoires des rues du vieux Paris ou de Prague la Vieille et des traces que laissent dans ces rues les révolutions, et les artistes; histoires mélancoliques, tellement, de ceux qui ont perdu, qui le savent et qui savent que d'autres déjà, avant eux, avaient perdu et que d'autres viendront qui perdront, à leur tour. Pour des raisons qui le regardent, Jean-François Vilar semble ne plus écrire - mais qu'en sait-on ? - tout du moins ne plus publier sous son nom. On en a certain jour sinistre le regret, et on est plus ému encore de réaliser, Google est ton ami, qu'on est nombreux, sans doute très nombreux, à partager ce regret.
Sinon, certains parmi les meilleurs de ses romans noirs sont encore édités, dont Les exagérés (Points-Seuil), Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués (Le Seuil) et C'est toujours les autres qui meurent (Actes Sud/Babel noir), de même qu'un film documentaire sur "l'homme et l'écrivain" clic-clic.
Il m'a semblé que vous évoquiez la silhouette d'un ami cher, qui aurait tourné au coin de la rue. Il a disparu depuis longtemps, mais vous espérez qu'il va surgir et vous faire un signe.
RépondreSupprimerBel exercice d'admiration qui, comme on le sait, est le plus délicat de tous.
Merci Patrick, et merci aussi pour votre commentaire chez vous.
RépondreSupprimerExercice d'admiration, oui : on admire peu de nos jours - ou du moins évite-t-on d'en faire état. On a des pudeurs, dans ce monde comme disait l'autre "où tous les hommes / se croient debout ...
Et on va en faire un joli centième billet !