C'était bien, les éditeurs communistes. Sinon, sans préjuger de votre emploi du temps en semaine, est-ce bien social que de vouloir acheter le dimanche, même un livre?
Je le savais ! Je m'y attendais, à celle-là... Habituellement, non, je ne fais pas le tour dominical des gares, Virgin et autres lieux touristiques pour consommer : le dimanche, c'est bouquinistes sur les quais de Saône - si le temps et l'humeur s'y prêtent. N'empêche que, cette fois, j'aurais bien aimé exposer le Lapaque, pour les raisons que vous savez.
Pablo Neruda, vraiment, Joël ? Je n'ai jamais pu me complaire dans la lecture de ses poèmes comme taillés dans le marbre dont on fait les encadrements de cheminée. Ce lyrisme de pacotille, cette boursouflure qui ne demande qu'à enfler encore ; et puis le bonhomme, couvert d'honneurs, plus décoré qu'un «arbre de Nobel»… Je me souviens de son apparition, bien timide, sans sourire, au balcon de l'ambassade du Chili, à Paris, au moment du coup d'état de Pinochet. J'étais allé manifester "contre le fascisme”. Le visage gras de Neruda m'avait rempli de malaise. Pardonnez mon intrusion sur ce mode dérangeant, mais ce poète stalinien, qui n'a jamais eu la grâce de Louis Aragon, m'avait alors semblé si déplaisant.
Patrick, êtes-vous bien assuré de vos souvenirs ? Neruda est mort d'un cancer du pancréas, au Chili, 12 jours seulement après le golpe, en résidence plus que surveillée depuis celui-ci. A priori donc, ni gras ni parisien.
”J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans” (…) En effet, ce ne pouvait être pendant le coup d'état. Mais j'ai le souvenir précis de cette apparition, dans la condition physique que je décris ; il était encore ambassadeur du Chili à Paris. C'était donc pendant une manifestation de soutien au gouvernement, qui pouvait sembler menacé. On ne chantait pas encore la chanson, mais on disait en chœur : "El pueblo unido jamás será vencido”. Sinon, le «ni gras ni parisien» constitue une excellente façon de rétorquer !
Pour le reste, je connais mal Neruda - c'est peu de le dire - mais le petit livre en cause ne ressort pas vraiment de la poésie un peu solennelle que vous indiquez : de l'agit-prop, rien de plus, intéressante à titre documentaire, pas déplaisante à lire.
C'était bien, les éditeurs communistes.
RépondreSupprimerSinon, sans préjuger de votre emploi du temps en semaine, est-ce bien social que de vouloir acheter le dimanche, même un livre?
Je le savais ! Je m'y attendais, à celle-là... Habituellement, non, je ne fais pas le tour dominical des gares, Virgin et autres lieux touristiques pour consommer : le dimanche, c'est bouquinistes sur les quais de Saône - si le temps et l'humeur s'y prêtent. N'empêche que, cette fois, j'aurais bien aimé exposer le Lapaque, pour les raisons que vous savez.
RépondreSupprimerPablo Neruda, vraiment, Joël ? Je n'ai jamais pu me complaire dans la lecture de ses poèmes comme taillés dans le marbre dont on fait les encadrements de cheminée. Ce lyrisme de pacotille, cette boursouflure qui ne demande qu'à enfler encore ; et puis le bonhomme, couvert d'honneurs, plus décoré qu'un «arbre de Nobel»…
RépondreSupprimerJe me souviens de son apparition, bien timide, sans sourire, au balcon de l'ambassade du Chili, à Paris, au moment du coup d'état de Pinochet. J'étais allé manifester "contre le fascisme”. Le visage gras de Neruda m'avait rempli de malaise.
Pardonnez mon intrusion sur ce mode dérangeant, mais ce poète stalinien, qui n'a jamais eu la grâce de Louis Aragon, m'avait alors semblé si déplaisant.
Patrick, êtes-vous bien assuré de vos souvenirs ? Neruda est mort d'un cancer du pancréas, au Chili, 12 jours seulement après le golpe, en résidence plus que surveillée depuis celui-ci. A priori donc, ni gras ni parisien.
RépondreSupprimer”J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans” (…)
RépondreSupprimerEn effet, ce ne pouvait être pendant le coup d'état. Mais j'ai le souvenir précis de cette apparition, dans la condition physique que je décris ; il était encore ambassadeur du Chili à Paris. C'était donc pendant une manifestation de soutien au gouvernement, qui pouvait sembler menacé. On ne chantait pas encore la chanson, mais on disait en chœur : "El pueblo unido jamás será vencido”.
Sinon, le «ni gras ni parisien» constitue une excellente façon de rétorquer !
Pour le reste, je connais mal Neruda - c'est peu de le dire - mais le petit livre en cause ne ressort pas vraiment de la poésie un peu solennelle que vous indiquez : de l'agit-prop, rien de plus, intéressante à titre documentaire, pas déplaisante à lire.
RépondreSupprimerJoan of Arc, peut-être ?