Ne rien comprendre aux mots de l'autre, s'en réjouir, et le lui faire savoir, ce sont là les éléments d'un excellent début de conversation. Sinon, vous avez aussi cette figure, qui fait appel à un témoin muet, un troisième personnage, qui joue son rôle, demeure nécessaire à la conversation sans y prendre une part active : «La situation qui me convient le mieux : écouter la conversation de deux personnes en train de discuter une affaire qui les touche de près, tandis que je n'y prends qu'une part très lointaine, absolument désintéressée de surcroît.» (Franz Kafka, Journal, 22 octobre 1913).
Ne rien comprendre aux mots de l'autre, s'en réjouir, et le lui faire savoir, ce sont là les éléments d'un excellent début de conversation.
Tout juste, cher Patrick, et pour tout dire le texte original va pour le coup beaucoup plus loin dans le paradoxe :
- On ne peut rien vous refuser [...] J'avais prévu que je ne saurais rien vous refuser [...]Je suis content, m'interrompit-il, de n'avoir rien compris à ce que vous disiez !
Excellent ! Ne rien entendre à quelqu'un, et le lui avouer, c'est s'engager dans la voie de la conversation à sens unique : vous lui donnez un avantage, vous ne pourrez rien lui refuser ! Cela dit, converser est un art exquis.
Ne rien comprendre aux mots de l'autre, s'en réjouir, et le lui faire savoir, ce sont là les éléments d'un excellent début de conversation.
RépondreSupprimerSinon, vous avez aussi cette figure, qui fait appel à un témoin muet, un troisième personnage, qui joue son rôle, demeure nécessaire à la conversation sans y prendre une part active :
«La situation qui me convient le mieux : écouter la conversation de deux personnes en train de discuter une affaire qui les touche de près, tandis que je n'y prends qu'une part très lointaine, absolument désintéressée de surcroît.» (Franz Kafka, Journal, 22 octobre 1913).
Ne rien comprendre aux mots de l'autre, s'en réjouir, et le lui faire savoir, ce sont là les éléments d'un excellent début de conversation.
RépondreSupprimerTout juste, cher Patrick, et pour tout dire le texte original va pour le coup beaucoup plus loin dans le paradoxe :
- On ne peut rien vous refuser [...] J'avais prévu que je ne saurais rien vous refuser [...]Je suis content, m'interrompit-il, de n'avoir rien compris à ce que vous disiez !
- Votre contentement m'est justement l'aveu que vous m'avez compris !
- Ne vous l'avais-je point dit ? On ne peux rien vous refuser !
Excellent ! Ne rien entendre à quelqu'un, et le lui avouer, c'est s'engager dans la voie de la conversation à sens unique : vous lui donnez un avantage, vous ne pourrez rien lui refuser !
RépondreSupprimerCela dit, converser est un art exquis.