vendredi 30 septembre 2011

Se fâcher avec tout le monde (des journées entières dans les livres #75)

Le lendemain, nous sommes partis de bonne heure. Il faisait frais mais le ciel était complètement dégagé. Je me suis installé dans la voiture pendant qu'Henri fermait la baraque à clé et j'ai tiré la portière en baillant. J'éprouve réellement une sainte horreur pour ce genre d'expression, il faut bien reconnaître que je suis un écrivain que la facilité dégoûte, mais il ne m'a pourtant fallu qu'un seul coup d'oeil pour comprendre qu'on avait mis les pieds dans un petit matin tout neuf, blanc et fragile comme une hostie. Ça m'a donné envie de nettoyer mon pare-brise. 

[C'est peu dire qu'on voit tout, les ficelles, les poulies, le travail mal déguisé, les emprunts, les tics, le toc. Ça sent un peu la sueur, pour tout dire. Voilà. Mais qu'est-ce que c'est bien, on n'en démordra pas. Il y a un an, la fête joyeuse : fromage et rat, Bosch et Sénèque clic-clic et quelque part sous un pin marin, les échinodermes clic-clac.]

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