dimanche 10 juin 2012

Un air qui vaut pas dix ronds #82

Alles aus leder
Doch nebenbei
Bist du wie jeder
Im Einerlei.


Fassbinder - Raben

[Rainer Werner Fassbinder, † le 10 juin 1982. L'an dernier clic-clac, on lisait Thomas Bernhard.]

4 commentaires:

  1. De vous à moi, cher Joël H, j'éprouve quelque difficulté à écouter ce chant.
    Sans doute "la crevaison" de 642 personnes d'Oradour-sur-Glane le 10 juin 44 y est-elle pour quelque chose...
    Amitiés.

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  2. Je comprends ça, cher JMT.
    En même temps, la même barbarie a tué autant chaque jour du calendrier. Alors ? La réponse de Jankelevitch, pourquoi pas, qui se défend - plus aucun contact, plus aucun rapport, nulle part, jamais.
    Sujet compliqué - et d'autant plus que vous vous en prenez là à Fassbinder, qui plus que presque tous a exploré la culpabilité, le rapport de son pays au nazisme, le refoulé, etc. Pas si loin d'ailleurs des raisons de Jankelevitch.

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  3. Cher Joël, cher Nuage, permettez à un simple spectateur d'exprimer une opinion sans aucun contexte historique. Je manque d'objectivité, certes, j'apprécie particulièrement l'ambiance cabaret, que Caven et le compositeur Peer Raben ont restituée superbement. Je suis depuis ses débuts sur scène, comme interprète, un admirateur d'Ingrid Caven. Je l'ai vue, justement, au Pigall's, il y a longtemps, dans ce récital fameux. Je me souviens de son atmosphère très berlinoise, ou plutôt « weimarienne », justement étudiée, un peu vénéneuse. La salle était entièrement conquise. Sa voix alternait la tendresse, l'abandon, la sècheresse. Il faut juger l'artiste. Quant à la femme, elle est, relativement à ce que rappelle Nuage, au-dessus de tout soupçon. Je vous salue tous les deux avec amitié.

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  4. Ah ! Que je me suis mal exprimé ! Et comme mon association d'idées est en contradiction avec ce que je voulais partager, cher Joël ! Vous m'en voyez bien désolé. De fait, à la différence de Patrick, je n'aime ni le chant ni la voix d'Ingrid Caven (que je découvre grâce à vous, cher Joël). Tel était le sens de mon partage. Voila tout. Vous vous référez à Jankelevitch, bien sûr !, à Fassbinder aussi. Evoquons Adorno.

    Heureusement, de très nombreux créateurs d'outre-rhin et d'ailleurs n'en ont rien voulu savoir. Voyez Paul Celan, que j'aime tant, vous le savez.

    Dès ses fonds baptismaux, je me suis enthousiasmé pour le combat pour l'unité européenne, cellui de Schumann, de Monnet, de Spaak puis vinrent rapidement, à Colombey, la rencontre entre Adenauer et le Général. L'Europe des peuples est le seul grand combat qui vaille - il n'importe les accidents de parcours - : nous sommes tous des frères, c'est pour cela que nous sommes sur la terre.

    Amitiés à Patrick et à vous, cher Joël H.

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