jeudi 28 octobre 2010

Plans, séquences

Puisque que l'on parle de Scorsese, de beauté, de défaite, de Cerdan et de LaMotta.

9 commentaires:

  1. Très beau plan isn't it ? Mais ils ne peuvent pas s'empêcher de l'accompagner d'une musique mélo,espèce de violonnade du Nouveau Monde, qui dirige notre perception, comme un son et lumières.

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  2. Film sur la boxe, M. Jo ; aimez-vous la boxe, M. Jo ou simplement le film ? En ce temps-là, Martin Scorsese faisait des films qu'on pouvait regarder sans ressentir une sourde colère. Mais je ne trouve pas qu'il s'agisse d'un «très beau plan». C'est bien fait, sans effet de caméra, avec un bon montage. La musique, certes, dégouline, donne une tension mélodramatique dont se passeraient fort bien les images. Mais alors, que dire des derniers films de Scorsese !
    Je vous fais un avœu, M. Jo, j'aime les sports d'affrontement, dont le judo et la boxe. Et, voyez-vous, je crois que Rocky 1, ainsi qu'une partie de Rocky 2 (les scènes d'entraînement dans la vieille salle du Bronx) sont, du point de vue du cinématographe comme du point de vue de la boxe, vraiment honorables. Cela dit, il me paraît que Robert Wise nous a donné un sacré bon film ; Nous avons gagné ce soir.
    Dieu vous garde des mauvais coups, M. Jo, et méfiez-vous des fausses-pattes ; on ne sait jamais comment les prendre, sur un ring.

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  3. Mon Dieu, en l'absence de dialogue j'avais coupé le son, et pas même imaginé cette musique effectivement pour le moins superfétatoire.
    Je pense moi aussi qu"il s'agit là d'un très beau plan, et me semble-t-il pour l'essentiel (jusqu'au combat) sans le moindre montage Patrick, tout reposant sur le positionnement exact de la caméra. Scorsese dans mon souvenir adore cette figure, qu'on retrouve avec encore plus de virtuosité dans, par exemple, Good Fellas.
    J'aime ce film, peu estimé - dans mon souvenir - à sa sortie à cause de son sujet même ... et auquel je ne connais rien Patrick. Je réalise d'ailleurs écrivant ceci ne connaître du combat physique au corps à corps que de rares bagarres plus ou moins alcoolisées, et plus que pitoyables pour tout dire. On se battait pourtant beaucoup quand j'en avais l'âge, mais là où j'étais et d'où je parlais, on professait et privilégiait le goût du collectif, y compris dans l'affrontement physique.

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  4. Jusqu'à la montée sur le ring, bon plan séquence, je vous l'accorde.
    «[…] le goût du collectif, y compris dans l'affrontement physique.» : enfant, je me suis battu, souvent, le dos au mur, avec un ami ; pus tard, simplement pour répondre à une agression. D'ailleurs, pour tout vous dire, depuis quelque temps, je suis sur mes gardes, tant l'agressivité, la tension sont importantes dans le métro et, la nuit, dans les rues de Paris. Mais «le goût du collectif», là-dedans, je ne le vois pas chez moi : peut-être dans les charges de rugby, au collège ?
    Et alors, Rocky 1 ? Et quid de ce film totalement ignoré de Sylvester Stallone, La taverne de l'enfer. Stallone, point encore bodybuildé, organise des combats dans l'arrière-salle d'une sorte de bistro, non loin des docks, à New York. Celui qui joue son frère est un colosse, qui ressemble à Brando. Il y aurait des choses à dire sur Stallone, qui fut un remarquable flic épuisé, bouffi, ventru, humilié dans Cop land, de James Mangold.

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  5. J'ai un peu de mal avec la nomenclature des successifs Rocky mais en garde effectivement le souvenir de film(s) honorable(s) au début de la série, avant bodybulding et apparitions d'adversaires surréels - la même chose d'ailleurs pour Rambo dans mon aussi lointain souvenir.
    Pour Cop land, accord total - ça donne des regrets sur ce que cet acteur aurait pu faire de sa carrière.

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  6. Le premier Rocky est réussi, mais à mon avis pas pour ces scènes de combat car il y en a peu, mais pour cette première partie d'une heure qui se déroule dans le quartier de Rocky, les personnages secondaires, la soeur du coach, le tout très attachant. A part le bon scénario qui séduisit les producteurs (mais qui ne voulaient pas de Stalone) il faut noter la qualité de la photographie des années 70, souvent caméra à l'épaule, et le montage virtuose (oscarisé), beaucoup plus osé que ce qui se fait actuellement.
    Sinon un autre plan-séquence, ludique:
    http://www.youtube.com/watch?v=Yg8MqjoFvy4&p=F8F9C18F8A3B7FE8&playnext=1&index=21
    Bien à vous.

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  7. Deux autres fameux :
    Goodfellas : http://www.youtube.com/watch?v=iayYZLB__5Y
    The player : http://www.youtube.com/watch?v=0epB5Z6ijpk&feature=related

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  8. Mais nous sommes parfaitement d'accord, Lettres moscovites, parfaitement ! Le scénario est excellent. Les scènes d'entraînement dans le dépôt de viande, les courses pour travailler le souffle, et puis, comme vous le dites, le sens des seconds rôles, le travail sur le langage (avec son vieil entraîneur, par exemple). Tout cela est excellent. Les scènes de combat, certes, ne sont pas à la hauteur, dommage !
    Pour une fois, nous sommes d'accord, Lettres de : vous allez m'en vouloir !
    Même chose pour Rocky 2, mais limité à la première partie du film, jusqu'aux séances d'entraînement dans cette vieille salle du Bronx.
    M. Jo, vous évoquiez Rambo 1 : pour moi, ce film, c'est total respect. un grand film sur les ravages de la guerre du Viet Nam, un grand film sur l'Amérique des paumés. Et sur un homme seul, qui reconnaît en lui les signes de la résistance. Total respect !
    Et je vous recommande, sur l'univers des paumés, leur sursaut dans la déchéance, un film totalement ignoré de Stallone lui-même : La taverne de l'enfer.

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  9. "Je sais que, sans la musique, je serais perdu. Très souvent, c'est uniquement en entendant la musique choisie pour mon film que je commence à le visualiser"

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