mercredi 6 octobre 2010

Vivre sa vie



La Saint-Arthaud !

18 commentaires:

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  2. Laisser Jean-Luc, ma foi ça peut se concevoir (au moins pour partie)- et encore que :
    http://lacrevaison.blogspot.com/2010/06/bon-sang-la-saint-godard.html

    Mais laisser Anna ?

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  3. Avez-vous vu: Dies irae, Ordet, Gertrud ? Si non, je vous envie. (dans cet ordre je le conseille).

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  4. Non, non, rien de tout ça ... une culture plus qu'aléatoire, au hasard des coups de chance, rencontres, etc. Merci bien entendu pour la recommandation : on fouillera donc les bacs de DVD.

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  5. Pourquoi «laisser Jean-Luc» ? Dreyer est un immense créateur, certes, pas si éloigné que cela de Griffith, d'ailleurs, dont personne ne parle jamais, mais «Jean-Luc», qui soutint, contre tous, le dernier film de Dreyer, Gertrud précisément, nous laissera, lui aussi, une œuvre impressionnante. Et il n'aura cessé, l'artiste, de travailler comme un artisan, ni d'épier les visages.

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  6. "Nous saluons Godard, d’Antoine de Baecque, livre énorme et léger, comptant 935 pages d’anecdotes privées, de faits précis, d’analyses fines, de rapprochements significatifs, sur lequel il conviendra de revenir."

    Patrick, revenez-y s'il vous plait !

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  7. Oui, M. Jo, j'y reviendrai. Je travaille mon angle. Le beau visage d'Antonin Artaud ! Ce regard d'ombre intense, ces lèvres… La beauté même, les expressions et le corps musclé, mince,faits pour le martyre, sous le cuir du fouet. Quelque chose de sulpicien. Nous l'avons tant aimé !

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  8. Cher Patrick, il est difficile pour le spectateur contemporain de regarder un film de Griffith car les codes perceptifs du langage cinématographique changent très rapidement. Tout comme les premiers à avoir vu un champ/contre-champ n'ont pas pu "lire" ce qu'on leur montrait, de la même manière un champ/contre-champ ne sera plus perçu par les prochaines générations comme le dialogue entre 2 acteurs mais vraisemblablement comme une anomalie visuelle. Sur JL le débat est vain et je ne veux dégouter personne. Je n'y vois que des formes vides, tout comme ses explications abconses. Il y aurait peut être une solution, mais elle est outrageante pour le personnage : que d'autres lui montent ses films..

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  9. Lettres de Moscou, votre développement, à haute valeur culturelle ajoutée pour ce qui touche aux films de Griffith, et délicieusement injuste pour ce qui est de Jean-Luc, m'enchante, mais mérite une réponse un peu développée. Si notre hôte y consent, je vous l'apporterai un peu plus tard dans la journée, ici-même.
    Je vous salue, moscovite impertinent.

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  10. Mon consentement va de soi - tout comme mon silence relatif, spectateur de base que je reste, naïf, facile à impressionner, maîtrisant peu ce langage cinématographique, ne retenant de fait que des scènes, voire des images : la beauté des visages de cet extrait de Vivre sa vie, certaine cavalcade à travers le Louvre, etc. La partie, sans le tout.

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  13. Merci pour le lien, c'est intéressant et, vous avez raison, ce n'est pas très compliqué. Je me suis sans doute mal exprimé, d'ailleurs : il n'y a pas me semble-t-il de complexité particulière du langage cinématographique (ou musical ou poétique ou ...) qui en empêcherait l'accès / la maîtrise à qui voudrait moyennant effort raisonnable, mais plutôt pour moi le simple constat que chacun - et c'est d'ailleurs ce qui fait notre singularité - adopte (a adopté) un niveau de compréhension / analyse / etc. différent de chaque type de discours - tel mélomane n'écoutant pas un disque sans la partition sera également lecteur satisfait de Marc Levy, tel cinéphile pointu ne verra pas la différence entre disco et motown, etc. etc. Pour ma part, j'avoue une sidération rapide, et de fait peu d'intelligence, dès lors que l'oeil est impliqué - bon client, pas compliqué, pour la photo, le cinéma, la peinture la plus pin-pon.
    Ce qui ne m'empêche pas d'attendre avec impatience la défense argumentée de Patrick !

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  15. Insolent et pertinent correspondant de Moscou, on m'attend avec impatience, aussi n'ai-je pas le temps de vous répondre comme je le souhaiterais. La «grammaire» cinématographique ne me paraît pas si importante que cela aujourd'hui. En revanche, si vous voulez suggérer que la demande visuelle de nos contemporains s'est trouvées profondément modifiée par la manipulation technologique des images, au cinéma d'une part, et que leur désir de fiction a été bouleversé par cette même technologie, augmentée de celle de la télévision d'autre part, alors, oui, il est possible qu'«un champ/contre-champ ne sera plus perçu par les prochaines générations comme le dialogue entre 2 acteurs mais vraisemblablement comme une anomalie visuelle.».
    C'est possible, mais… Les pires «blockbusters» font un usage encore surnuméraire, voire indécent de ce simple procédé. C'est possible, mais… Ce que nous trois, ici, nommons cinématographe n'est-il pas simplement en train de disparaître ? Le cinéma n'est pas seulement une morale du positionnement de la caméra. Il est une manière de concurrencer le réel au point de parvenir, parfois, à se substituer entièrement à celui-ci. Le cinéma, comme le roman, est une chance supplémentaire que quelques créateurs accordent à la vie. Or, voyez-vous, c'est ce que tente de produire Jean-Luc Godard : une fiction assez puissante pour nous faire oublier la vie. Il n'y parvient pas, bien sûr, il s'égare, mais, selon moi, il demeure un cinéaste, un puissant créateur. Au début, sa méfiance active de la psychologie et de la linéarité, ainsi que son respect de la littérature, lui ont permis de très belles innovations. Mais ces mêmes qualités ont fini par lui nuire. Il n'a plus fait confiance qu'aux images. Il n'a plus agi sur elles que comme un thaumaturge irrité. Mais, comme il demeure hanté par la place des visages dans le cadre, et par la fugacité de leurs expressions, il nous restitue encore d'éblouissants moments. Et je me réjouis, contrairement à vous, qu'il ne fasse confiance à nul autre monteur que lui-même.
    Enfin, je souscris entièrement à ces propos de M. Jo : «Pour ma part, j'avoue une sidération rapide, et de fait peu d'intelligence, dès lors que l'oeil est impliqué - bon client, pas compliqué, pour la photo, le cinéma, la peinture la plus pin-pon».
    On m'appelle, on m'attend, on m'espère. Je reviendrai.

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  16. Puisque nous en sommes là, il ne me semblerait pas vain de revoir les catégories et les écoles de cinéma. En France, la Nouvelle vague, qui a produit des œuvres remarquables et en grande partie neuves (mais en partie seulement), a déconsidéré volontairement tous les cinéastes des années quarante et cinquante. Or, à l'exception de Godard, tous les membres de la Nouvelle vague, progressivement, sont revenus à des codes cinématographiques exactement semblables à leurs prédécesseurs honnis. Seul, parfois, l'état d'esprit, l'atmosphère changeaient. Truffaut est un exemple de cet étonnant retour, dont le film Le dernier métro n'est pas seulement un pastiche mais une copie conforme de la manière ancienne, sans nulle prétendue distanciation. C'est d'ailleurs un très bon divertissement. Quant à Claude Chabrol, excellent technicien, depuis la disparition de Paul Gegauff, dialoguiste et scénariste inspiré, il me semble qu'il ne put jamais démontrer autre chose que de l'habileté, voire de la rouerie.
    Mais il faut aller plus loin. C'est ce que je ferai, de mon côté, dès que j'en aurai le temps, et si mon hôte m'y autorise. Il y aurait ainsi beaucoup à dire sur le cinématographe que d'aucuns nomment académique, ou encore sur le genre prétendument réaliste. Et nous verrons alors que les mouvements et les positions de la caméra sont à la fois utiles et insuffisants pour qualifier ou «requalifier» un film.

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  17. Vous n'avez ici besoin d'aucune autorisation, Patrick - d'autant plus qu'on me signale sur Causeur votre gauchisme impénitent, et dont je vous félicite.
    Juste une remarque sur le dernier Chabrol : il faudrait sans doute le revoir, mais je garde un beau et fort souvenir de La Cérémonie, au delà de la simple habileté.

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  18. Euh ... d'autant moins, vu le contexte.

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