lundi 19 avril 2010

Wikipedia 6/6

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Naissances

1868 : Charles Maurras, journaliste, essayiste, homme politique et poète français († 16 novembre 1952) († 28 avril 1944).


[Les fourbes, ils ont corrigé.]

2 commentaires:

  1. Maurras ! Sa vision de la société pré-industrielle était dès l'origine, désuète. Et puis, son «enracinement» obligatoirement racial… Cela dit, à sa manière, il n'est pas de ces clercs qui ont trahi. Il vécut en intellectuel, grâce aux dons de ses vieilles marquises. Qu'on le veuille ou non, il est «de l'esprit», il envoie des fusées, il déploie, lui aussi, des sortilèges. Il possède l'une des plus vastes cultures antiques et classiques de son temps, et, s'appuyant sur elle, il vilipende la Révolution, le Romantisme, les «métèques». Il est bel et bien l'homme d'un système clos. Bien sûr, la fin pétainiste, gâteuse, est navrante.
    Vous pourrez effacer ce message, si vous pensez qu'il vous porte préjudice ; je ne vous en tiendrai nullement rigueur. Certains lisent très mal et pourraient penser avec ravissement qu'un maurrassien s'est glissé dans l'un de vos fils… Quant à moi, j'ai l'habitude de susciter des «mouvements divers»…
    Par exemple, je ne connaissais pas Loïc Lantoine ! Il me paraît être de la lignée des Leprest et Arno. Je me le représente fort bien dans un estaminet peu éclairé, entouré de noctambules fervents et perdus, ou sur une scène à la fois rock et traditionnelle, telle La Cigale, où je me suis rendu encore récemment. Leprest, Arno, Lantoine et quelques autres (mais pas Dominique A, trop rigide, sans charme ; ou alors dans son dernier disque), c'est du music hall et non pas seulement de la «chanson française».

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  2. Maurras, diantre. Patrick, je n'ai pas grand chose à en dire ; on est quand même là très très loin, vous l'imaginez, de mes bases, de mes familles, de tout ce qui me fait.
    N'empêche que, vous avez sans doute raison, sur la qualité en soi du personnage, qui fascina - et longtemps - tant d'esprits pas si médiocres, dont les rares de ce camp à n'avoir pas cédé comme les autres, assez piteusement, au plus gros côté du manche (quelques uns, moins qu'on se le raconte désormais volontiers, mais quelques uns, soit - néanmoins, pour un Cordier, un d'Orves, etc. : combien de miliciens ?).
    Mais en même temps, dites, toute cette intelligence, toute cette culture, cette conceptualisation, notre histoire, nos vingt siècles plus l'antiquité, etc. : tout ça pour quoi ? Tout ça pour ça : au delà de quelques duchesses folkloriques, de trois badernes pas remises de l'Affaire et du quota habituel de normaliens, une banale ligue de boutiquiers, représentants de commerce, clercs de notaires et autres lumpen-bourgeoisie, aigris classiques que quelques biens aryanisés et quelques insignes alpha suffiront à combler dans les années 40. Ceux-là même qu'on voit se déployer (il me semble) dans le Journal d'une femme de chambre, le Bunuel. Tout ça pour ça, un beau gâchis d'intelligence, pour le moins.

    Sinon, grand dieu - ou Dieu, à votre guise, pourquoi voulez-vous que j'efface un de vos messages ? Nous sommes hélas, et vous et moi je pense, assez vieux désormais pour savoir la complexité des choses mentales, et les cheminements parfois tortueux de nos idées. Qu'un peu de Maurras se glisse, ou non, dans mes fils : en vérité, la belle affaire - il en est plein certain gaullisme de pas si médiocre mémoire.

    Loïc Lantoine, enfin ; étonnant, non ? Un genre de slam ch'ti pourrait-on dire.

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