Maurice Barrès étant mort le 4 décembre 1923, Rrose Sélavy rappellera ce jour qu'elle n'est pas persuadée que la culture du moi puisse amener la moiteur du cul.
Jeune, je l'ai beaucoup aimé. Je suis allé à Sion, sa colline inspirée. Son culte du moi contre les barbares ne me déplaisait pas. Et il est si mêlé aux grandes batailles morales, esthétiques, politiques de la France qu'on ne peut l'effacer ainsi. Il appartient à un temps où les maîtres se nommaient Maurras et Paul Bourget. Léon Blum ne cessa de l'admirer, de le considérer comme un écrivain majeur. Son nationalisme intégral le place, hélas, au niveau d'un Déroulède ! mais, vers la fin, il revint sur ses emportements et se livra à une forme d'autocritique sincère (reconnaissant,en particulier, le patriotisme des Juifs). Enfin, quel styliste ! Aragon lui doit beaucoup, ainsi que Mauriac, qui s'en détacha sans regret. Cela dit «rossignol des carnages» c'est drôlement bien vu !
Ce n'est pas moi qui l'efface ainsi, Patrick, mais Robert le diable. Je vous concède toutefois bien volontiers que si Dada s'est livré à la « Mise en accusation et jugement de Maurice Barrès pour crime contre la sûreté de l'esprit », il y a tout lieu de penser que c'est eu égard à la stature tout sauf médiocre de ce dernier.
Robert le diables, certes, mais ce qui valait pour Desnos ne valait peut être pas pour Aragon, qui devait beaucoup à Barrès. Je me demande même s'il ne fit pas tuer le père par procuration… Quant à Robert le diable, quel beau poème d'amitié, presque d'amour !
Aragon, qui devait beaucoup à Barrès. Je me demande même s'il ne fit pas tuer le père par procuration… Bien sûr, le même Aragon instigateur du procès Barrès, et avocat de la défense. Pour avoir très sommairement cherché, il semblerait d'ailleurs que l'on ignore le contenu de sa plaidoirie.
Jeune, je l'ai beaucoup aimé. Je suis allé à Sion, sa colline inspirée. Son culte du moi contre les barbares ne me déplaisait pas. Et il est si mêlé aux grandes batailles morales, esthétiques, politiques de la France qu'on ne peut l'effacer ainsi. Il appartient à un temps où les maîtres se nommaient Maurras et Paul Bourget. Léon Blum ne cessa de l'admirer, de le considérer comme un écrivain majeur. Son nationalisme intégral le place, hélas, au niveau d'un Déroulède ! mais, vers la fin, il revint sur ses emportements et se livra à une forme d'autocritique sincère (reconnaissant,en particulier, le patriotisme des Juifs). Enfin, quel styliste ! Aragon lui doit beaucoup, ainsi que Mauriac, qui s'en détacha sans regret.
RépondreSupprimerCela dit «rossignol des carnages» c'est drôlement bien vu !
Ce n'est pas moi qui l'efface ainsi, Patrick, mais Robert le diable. Je vous concède toutefois bien volontiers que si Dada s'est livré à la « Mise en accusation et jugement de Maurice Barrès pour crime contre la sûreté de l'esprit », il y a tout lieu de penser que c'est eu égard à la stature tout sauf médiocre de ce dernier.
RépondreSupprimerRobert le diables, certes, mais ce qui valait pour Desnos ne valait peut être pas pour Aragon, qui devait beaucoup à Barrès. Je me demande même s'il ne fit pas tuer le père par procuration…
RépondreSupprimerQuant à Robert le diable, quel beau poème d'amitié, presque d'amour !
Aragon, qui devait beaucoup à Barrès. Je me demande même s'il ne fit pas tuer le père par procuration…
RépondreSupprimerBien sûr, le même Aragon instigateur du procès Barrès, et avocat de la défense. Pour avoir très sommairement cherché, il semblerait d'ailleurs que l'on ignore le contenu de sa plaidoirie.