mercredi 18 août 2010

Rattrapés par la marée

Vingt lignes, pas plus, c'est largement suffisant à Paul Krugman clic-clic pour dézinguer toute idée de report de l'âge du départ à la retraite comme conséquence logique, tiens tiens, de l'augmentation de la durée de vie : une idée terrible, dit-il, et en américain dans le texte ce n'est pas cette fille-là elle est terrible, c'est plutôt épouvantable, atroce, and so on. Ce Krugman, totalement imperméable au bons sens de chez nous, est juste Nobel Prize for Economics 2008, et pas un alter-alibi, un vrai de vrai, un spécialiste et laudateur du libre-échange. Bien entendu, ça braille chez les commentateurs : c'est pas pas pareil en France, pas le même système, pas les mêmes statistiques, etc. - que dalle, ce qu'on trouve comme études à droite à gauche, INED, COR, etc. montre peu ou prou la même chose - l'injustice totale de la mesure, d'une brutalité nouvelle pour tout dire.
[Ceci dit à seule fin de prendre date, comme si l'on ne savait pas, on connait la chanson, que l'affaire est déjà pliée, que les zones de concessions nécessaires sont en place (un peu pour les mères de famille, un peu pour les fonctionnaires) pour que - après mémorables journées d'action - l'ensemble soit validé, de guerre lasse, désolé les gars, aux seuls dépens des ordinary losers : prolos, sous-diplômés, accidentés de la vie, mal intégrés divers, tout ce qui ne compte pas et qui ne vote pas, ou si mal. Sauf si, comme d'hab, merci Miossec : C'est désormais bon pour les gosses / Allez les enfants, foutez le raffut.]

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