mercredi 25 août 2010

Le stupide 19ème siècle

Le calendrier est mal fait : on va donc récidiver, donner encore dans le 19ème, et dans l'officiel - Fantin-Latour, reconnu, décoré, déjà dans les musées à sa mort le 25 août 1904, auteur d'une des plus célèbres représentations de Rimbaud, et surtout de ces fascinants portraits bourgeois, plus que posés, immobiles, tellement irréels dans leur perfection qu'il n'est pas possible que.
A Lyon, une superbe Lecture, à Orsay, ci-contre, sa propre belle-famille.
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7 commentaires:

  1. Patrick Mandon25 août 2010 à 20:32

    Jean-Paul Laurens, artiste bien plus important que ne le prétendent les modernes. Il ne fut nullement un peintre de l'Histoire, mais le peintre du saisissement et de l'effroi.
    J'ai eu l'occasion de me faire son champion, en public, contre un personnage plus fat que moi encore. Il tenait la rubrique art d'un grand quotidien. Il avait écrit, quelques jours auparavant, des sottises à propos de Laurens, sur le mode satisfait des ricaneurs. Je crois que je ne me sortis pas si mal de l'affaire, car notre éminent critique, s'éloigna, rouge de colère !
    Cela dit, bien sûr, Laurens n'est pas Kandinsky, il est seulement le maître de la bande-dessinée et l'inspirateur des meilleurs cadrages cinématographiques. Par ailleurs, il n'est pas un réaliste !
    Fantin-Latour, M. Jo, décidément vous avez du goût ! Et cette canaille surdouée, encore fraîche, à mon sens le meilleur écrivain américain de la deuxième moitié… Il était assez charmant et culotté pour s'introduire dans tout les lieux où brillait quelque chose. J'ai porté son deuil.
    En revanche, François Béranger, moyen… Je l'ai vu sur scène, il y a assez longtemps pour dire que j'étais jeune alors : j'en baille encore !

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  2. Joël H.25 août 2010 à 21:49

    Patrick, je pensais justement à vous : j'interromps en effet à l'instant ma lecture du succulent Plateau télé de Patrick Besson, à la page même où il s'emporte contre le traitement critique réservé des années durant à Bernard Buffet.

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  3. Joël H.25 août 2010 à 21:54

    Quant à François Béranger, ce n'est plus pour moi une question de goût. (Que serait d'ailleurs la loyauté si son objet n'était pas contestable ?).

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  4. Patrick Mandon25 août 2010 à 22:38

    “Que serait d'ailleurs la loyauté si son objet n'était pas contestable ?»
    Cela peut gouverner une vie.
    J'espère que nous reviendrons au cas Jean-Paul Laurens prochainement. Sa cote était encore négligeable naguère, mais, aujourd'hui, il en va autrement. il n'empêche que l'histoire de l'art officiel le méprise ostensiblement ou l'ignore.

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  5. Joël H.25 août 2010 à 23:08

    Laurens : Malheureusement, même si sa cote est basse, je n'ai pas les murs à la dimension requise ...
    Plus sérieusement, le tableau Otages que j'ai présenté a failli être aliéné, vendu aux enchères car inutilisé, par le Musée des Beaux-Arts en 1958 ... J'ai quand même l'impression que depuis le vent a tourné : Laurens est maintenant exposé, loué même, au moins dans les musées. J'avoue ne pas savoir ce qu'en dit la critique, si elle existe encore.

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  6. vincent26 août 2010 à 21:48

    La critique, si elle peut s'adoucir avec le temps, a peu de chance de réviser son jugement sur Laurens. A son époque la photographie était déjà partout et les impressionnistes, à la suite de Manet, puis les Nabis et d'autres, avaient deja rompu avec l'illusionisme. A propos de photo ou de cinéma,il est étonnant de voir comme Degas a su réinvestir le cadrage photographique dans son travail pictural, tout en s'en démarquant.

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  7. Vincent Deyveaux27 août 2010 à 10:20

    Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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