Jackson Pollock était saoul, comme d'habitude, le 11 août 1956 quand il envoya sa décapotable Oldsmobile dans un arbre. Il avait été photographié et filmé au travail comme peu de peintres l'ont été, principalement - et comme ici - par Hans Namuth. Photos et films de Namuth ont documenté assez exhaustivement la technique et la démarche, on dirait chamanique, du peintre, contribuant sans aucun doute à sa fulgurante renommée - et contribuant semble-t-il tout autant au silence dans lequel il s'est rapidement réfugié. La légende veut, en tous cas, que Pollock se soit (re)mis à boire, et à cesser pour l'essentiel de peindre, le dernier jour du tournage du dernier film de Namuth - certains tenant carrément le photographe pour un genre d'assassin artistique.
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mais Pollock ne faisait que ça, arrêter de peindre et se remettre à boire, quand ce n'était pas le contraire.
RépondreSupprimerCe n'est pas faux, sauf pour quelques années attestées de sobriété au début des 40s. Ce qui m'a pour tout dire intrigué dans cette histoire, c'est la virulence intacte, pas loin de 60 ans après, de certaines attaques critiques contre Namuth.
RépondreSupprimer60 ans après, les rancunes artistiques sont tenaces.Tout le monde n'a pas eu la chance ni le talent de découvrir "son" Pollock. Mais peut-être le travail de Namuth a-t-il effectivement contribué à déstabiliser le peintre; si oui il faut rappeler que l'oeuvre de J.P était un combat contre l'impuissance à peindre, et son illustration en même temps. Le dripping est une manoeuvre de diversion. Et puis aussi, dans la génération d'après-guerre, ce n'était pas facile d'avoir Picasso ou Matisse à coté, toujours vivants.Bien à vous.
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