mardi 18 janvier 2011

Self-portrait with friends




















Pour Cecil Beaton, mort le 18 janvier 1980, et que l'on croise souvent par ici, clic-clic, un autoportrait et, on ne s'en lasse pas, Greta Garbo en 1948.

6 commentaires:

  1. Cecil Beaton ! Ses Mémoires sont un trésor de confidences et de révélation extravagantes, parfaitement maîtrisées. À propos de Garbo, deux choses : sa tombe, à Stockholm, est d'une touchante modestie (tradition suédoise, protestante) ; la gardienne de son immeuble, à New York, la trouvait «très fatiguée» quelque temps avant sa mort. Cependant, on la vit dans les rues de New York, les yeux cachés derrière ses grandes lunettes noires, qui l'annonçaient et la précédaient même, peu de jours avant son décès.
    Encore une chose : je me demande souvent s'il existe un véritable tempérament national. Pourrait-on observer le tempérament anglais dans l'œuvre de Beaton, et le tempérament français dans celle de Doisneau, ou de Kertész (ce dernier, d'origine hongroise, naturalisé américain, serait, de ce point de vue, très intéressant : vivant en Amérique, il n'a rien changé à son «regard», formé dans son pays natal, et transformé à Paris).

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  2. Mon dieu, ces histoires de tempérament, Patrick, voilà qui ne nous rajeunit pas.
    Je ne vous cacherai pas une certaine méfiance assortie de ricanements préventifs pour toute approche un tant soit peu "essentialiste" du sujet - même si comme vous, je l'imagine, je peux m'enchanter à pointer ce qu'il y a d'anglais chez Beaton, de français chez untel, etc. : éclats du collectif, des partages cultuerels, etc. qu'on retrouve nécessairement mais accessoirement chez chacun des grands créateurs, singuliers, et qui le sont pour être, entre autres, sortis de leur tempérament prédéterminé.

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  3. Autrement dit, vous ne croyez pas aux forces de l'« esprit des lieux » ! J'ai passé toute ma jeunesse à découvrir et à m'émerveiller de la singularité proprement universelle de Paris, qui rendait jolies toutes les femmes, et spirituels tous les hommes. Tout cela était donc une construction de ma folle imagination et menteries des grands anciens ! Je m'en doutais !
    Je crois que Beaton, quoi qu'il en ait, a été très épris de Garbo. Au fond, ils étaient l'un pour l'autre le genre qu'il lui fallait…

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  4. L'« esprit des lieux », je n'y crois guère - ce qui ne m'empêche pas d'être ravi par ce que vous - et d'autres - en écrivez, tant il n'est pas nécessaire d'y croire pour apprécier les histoires, tous les enfants le savent.
    Au fond, ils étaient l'un pour l'autre le genre qu'il lui fallait : rien que pour ça, il vous sera beaucoup pardonné.

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  5. "Au fond, ils étaient l'un pour l'autre le genre qu'il lui fallait" . Oui, cher Joël, à raison de phrases de cet acabit chaque jour ou presque, je me demande bien, mécréant que je suis, ce qui restera à lui pardonner. Il risque plutôt la canonisation.

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  6. « Il risque plutôt la canonisation » (JMT). Un peu de droit canon ne me ferait pas de mal, beaucoup me serait préjudiciable.
    Je ne sais pourquoi, cher JMT, depuis quelques jours, j'ai dans la tête la chanson La belle vie, superbement chantée par Sacha Disent-elles, Franck « the voice » Sinatra et Tony « the Bronx » Bennet, mais alors massacrée par un certain Danton… Dalton…

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