
(Feat. dino)
(pour le monde qui va)
Si je vais chez un boucher, je trouve toujours surprenant de ne pas être là, à la place de l'animal.

On ne sait pas trop qu'en penser, des nuages là-bas, les merveilleux nuages qu'invoquent à leur tour les contrées magnifiques. Mais, bon sang, qu'elle est belle, cette grande lueur qui se lève - au nord, au sud, à l'ouest, n'importe.
Pour méditer la dernière livraison de Jérôme Leroy sur causeur.fr (Et que ça saute ! Tant qu’à casser les usines, autant le faire soi-même), un peu de l'impressionnant travail d'Andrew Moore clic-clic (Detroit disassembled, éditions Grafiche Damiani, 2010).
A quoi bon ma vie immobile dans ce trou noir, je me dis, quand partout alentour s'agitent des ingénieurs en aéronautique, parcourent en tous sens la planète Messieurs les Administrateurs des Iles Éparses et que des experts assermentés près les tribunaux expertisent tandis qu'ailleurs attaquent formidablement des banques des bandits prodigieux ? Vrai, comment ne pas se demander ce que l'on est venu faire là au milieu et d'où nous vient cette audace de respirer le même air qu'eux ?
Allen Ginsberg est mort le 5 avril 1997. Et c'est comme si avait disparu ce jour-là une bonne partie de notre culture américaine : pilier s'il en fut de la Beat Generation, intime dès les années 40 de Kerouac et de Burroughs ; figure emblématique de tous les mouvements des années 60 et 70 - ce jusqu'aux plus désopilants ; référence majeure pour la plupart de ceux qui nous ont parlé de là-bas - Dylan, Lou Reed, Patti Smith ; choriste (!) pour Dylan ou même, excusez du peu, Leonard Cohen.