En reprendre ces jours-ci, à lire certains, qui ne lâchent rien, malgré la calomnie, la condescendance, les quolibets fussent-ils feutrés (n'est-ce pas excessif ? demande-t-on à Todd). Même si, bien entendu, il y a chez chacun matière à discuter, à s'opposer - reste avant tout matière à ne pas désespérer.
Alain Badiou, qui se prend de face, et longuement, Alain Finkielkraut sur le site du Nouvel Obs : c'est passionnant, entre autres le refus sans concession ("l'islamisme, ce sont des groupuscules fascistes, je ne vois aucun inconvénient à dire ça"), clair et net, exemplaire, du piège à cons :
"Ces questions sont insignifiantes, c'est ça ma conviction. Moi je suis sur ces questions un nietzschéen rigoureux. Dieu est mort, et depuis longtemps. Donc il faut partir de l'idée que quand on est face à de phénomènes dits de civilisation ou de religion, ils dissimulent autre chose que leur qualité apparente. Qu'est-ce qui se tient vraiment là-derrière ?"
Et aussi sur la responsabilité, toujours, de ceux qui choisissent de parler :
"Et vous croyez que vous allez faire ça innocemment ? Eh bien vous vous trompez. Il y aura des gens pour se servir de cette pseudo construction intellectuelle. Car la situation est grave. Mais elle n'est pas grave comme vous pensez."
Emmanuel Todd, dans le Monde, citoyen révulsé, pour qui "taper sur Nicolas Sarkozy est une activité saine, morale et satisfaisante" comme expliqué lors de son très remarquable passage sur Causeur mais qui n'en reste pas là, qui confirme à contre courant certaines de nos intuitions, sur l'intégration, qui cahin-caha est en train de réussir malgré la violence sociale, sur l'identité française même qui a de quoi le rendre plutôt optimiste, etc. Tout cela va encore déchainer les wishful thinkers de la guerre ethnique qui vient, comme ils disent, ces anticonformistes si prudents qu'ils n'osent plus le mot race.
Pour finir, encore un lien sur le Nouvel Obs avec extraits en avant-première (sortie le 6 janvier) :
"Underworld USA », de James Ellroy, est le dernier volet de sa grande trilogie criminelle. En huit cents pages éblouissantes et cauchemardesques, il raconte l'Amérique des années 1960."
Ma foi, que des écrivains de ce calibre continuent à se colleter la réalité de leur société, ça aide aussi, pas qu'un peu, à garder courage.
Alain Badiou, qui se prend de face, et longuement, Alain Finkielkraut sur le site du Nouvel Obs : c'est passionnant, entre autres le refus sans concession ("l'islamisme, ce sont des groupuscules fascistes, je ne vois aucun inconvénient à dire ça"), clair et net, exemplaire, du piège à cons :
"Ces questions sont insignifiantes, c'est ça ma conviction. Moi je suis sur ces questions un nietzschéen rigoureux. Dieu est mort, et depuis longtemps. Donc il faut partir de l'idée que quand on est face à de phénomènes dits de civilisation ou de religion, ils dissimulent autre chose que leur qualité apparente. Qu'est-ce qui se tient vraiment là-derrière ?"
Et aussi sur la responsabilité, toujours, de ceux qui choisissent de parler :
"Et vous croyez que vous allez faire ça innocemment ? Eh bien vous vous trompez. Il y aura des gens pour se servir de cette pseudo construction intellectuelle. Car la situation est grave. Mais elle n'est pas grave comme vous pensez."
Emmanuel Todd, dans le Monde, citoyen révulsé, pour qui "taper sur Nicolas Sarkozy est une activité saine, morale et satisfaisante" comme expliqué lors de son très remarquable passage sur Causeur mais qui n'en reste pas là, qui confirme à contre courant certaines de nos intuitions, sur l'intégration, qui cahin-caha est en train de réussir malgré la violence sociale, sur l'identité française même qui a de quoi le rendre plutôt optimiste, etc. Tout cela va encore déchainer les wishful thinkers de la guerre ethnique qui vient, comme ils disent, ces anticonformistes si prudents qu'ils n'osent plus le mot race.
Pour finir, encore un lien sur le Nouvel Obs avec extraits en avant-première (sortie le 6 janvier) :
"Underworld USA », de James Ellroy, est le dernier volet de sa grande trilogie criminelle. En huit cents pages éblouissantes et cauchemardesques, il raconte l'Amérique des années 1960."
Ma foi, que des écrivains de ce calibre continuent à se colleter la réalité de leur société, ça aide aussi, pas qu'un peu, à garder courage.