dimanche 31 octobre 2010
samedi 30 octobre 2010
Float like a butterfly, sting like a bee
Puisqu'on parle boxe, le KO sans doute pour l'histoire, the Greatest : Kinshasa, stade du 20 mai - le 30 octobre 1974.
vendredi 29 octobre 2010
La fin du monde sera bien triste
Georges Brassens est mort le 29 octobre 1981. Que dire ? On est nombreux à avoir grandi avec ses chansons, à lui devoir un certain émerveillement devant la langue française - outre Villon, Paul Fort, Jammes, Richepin, Banville , d'autres encore : l'époque quand on y pense n'avait pas que des défauts.
jeudi 28 octobre 2010
Plans, séquences
Puisque que l'on parle de Scorsese, de beauté, de défaite, de Cerdan et de LaMotta.
This invincible defeat #1
mercredi 27 octobre 2010
Pour saluer Georges Guingouin
Pour saluer Georges Guingouin, mort le 27 octobre 2005 et sur lequel tout a déjà été dit clic-clic, la photo de trois de ses hommes du maquis de Haute-Vienne, par l'un d'entre eux, Israëlis Bidermanas, Izis après-guerre. Un autre 27 octobre, dit-on, 1943, les crapules qui s'acharneront sur Guingouin faisaient assassiner au maquis de Haute-Loire Abraham Sadek, Maurice Sieglmann, Jean Reboul et Pietro Tresso (Blasco), combattants communistes, mais trotskistes : c'était pire que tout voyez-vous en ces temps déraisonnables.
mardi 26 octobre 2010
Le Goût du rouge
Il a dit oui, c’était pour
Faire plaisir aux gendarmes.
Dans cette race de sourds
On avait le goût des larmes.
Des ténèbres le mordaient
Surtout les jours de lumière.
Il avait tort, oh, tort dès
Le premier mot de l’affaire ;
Une affaire de nuages
Perdus, troués ou salis,
Une affaire de jambages,
De filles, de sang, de lit.
Il a dit quant au tranchet :
« C’est le mien. » La chose est claire.
Il avait tort, oh tort dès
Le premier jour de l’affaire,
Une affaire de carnage,
De filles, de vin, de lit.
Et sage comme une image,
C’est bien moi qu’il avait dit.
Gros verrous, cellule noire.
Terminus, il était cuit.
Mais il gardait seul à lui
Tout le rouge de l’histoire,
Seul à lui le rouge abîme
De feux, de griffes, de flux,
Pour toujours, oh richissime
Tueur jusqu’à jamais plus.
Pour toujours, le grand palais
Rouge, muet, désertique
Digne de son cœur secret
Et de ses rouges musiques,
Pour toujours, le rouge lourd
Et somptueux, florissant !
Dans cette race d’amour,
On avait le goût du sang.
Norge est mort le 26 octobre 1990 - et Gilles de Rais, son cœur secret et ses rouges musiques, le 26 octobre 1440.
dimanche 24 octobre 2010
vendredi 22 octobre 2010
Un air qui vaut pas dix ronds #15
De toutes façons, je ne sais plus téléphoner
Tellement bu, tellement fumé.
Dassin - Delanoë - Lemesle 1979
Tellement bu, tellement fumé.
Dassin - Delanoë - Lemesle 1979
jeudi 21 octobre 2010
There'd be girls, visions, everything.
Ainsi donc, en Amérique, quand le soleil descend et que je suis assis près du fleuve sur le vieux quai démoli, contemplant au loin, très loin, le ciel au dessus du New-Jersey, et que je sens tout ce pays brut rouler en bloc son étonnante panse géante jusqu’à la Côte Ouest et toute cette route qui y va, tous ces gens qui rêvent dans son immensité ― et, dans l’Iowa, je le sais, les enfants à présent doivent être en train de pleurer dans ce pays où on laisse les enfants pleurer, et cette nuit les étoiles seront en route et ne savez-vous pas que Dieu c’est le Grand Ours et l’homme-orchestre ? et l’étoile du berger doit être en train de décliner et de répandre ses pâles rayons sur la prairie, elle qui vient juste avant la nuit complète qui bénit la terre, obscurcit tous les fleuves, décapite les pics et drape l’ultime rivage et personne, personne ne sait ce qui va arriver à qui que ce soit, n’étaient les mornes misères de l’âge qu’on prend ― alors je pense à Dean Moriarty, je pense même au Vieux Dean Moriarty, le père que nous n’avons jamais trouvé, je pense à Dean Moriarty.
Jack Kerouac est mort le 21 octobre 1969. La photo est de Jerome Yulsman.
mercredi 20 octobre 2010
Sept fois sa langue
On avait trouvé malin clic-clic de se moquer des marchés, incapables qu'ils étaient de permettre aux lecteurs d'aujourd'hui l'accès aux grands romans de l'immense Scerbanenco, à savoir la dite série Duca Lamberti. Donc, voilà, on a l'air bête : mise en branle immédiate de mécanismes magiques, traductions toutes neuves et publication express des deux premières enquêtes par les éditions Rivages, la seconde avec en prime un nouveau titre - et on dirait bien que les autres vont suivre.
mardi 19 octobre 2010
lundi 18 octobre 2010
dimanche 17 octobre 2010
Numéro 4 en fa mineur, op.52
Passé parmi nous comme un fantôme, Frédéric Chopin est mort à Paris le 17 octobre 1849.
samedi 16 octobre 2010
L'âge de la retraite
Ce geste peut servir à montrer à un jeune qu'il n'a pas à attendre l'âge de la retraite pour marquer le monde de son empreinte.
John Carlos, le 16 octobre 1968 (avec Tommie Smith et Peter Norman).
(Et le 18 octobre 1968, le 400m : Lee Evans, Larry James, Ron Freeman clic-clic.)
(Et le 18 octobre 1968, le 400m : Lee Evans, Larry James, Ron Freeman clic-clic.)
vendredi 15 octobre 2010
jeudi 14 octobre 2010
La Sainte-Eléonore (un air qui vaut pas dix ronds #14)
No one was saved.
All the lonely people, where do they all come from ?
All the lonely people, where do they all belong ?
Lennon - McCartney 1966
All the lonely people, where do they all come from ?
All the lonely people, where do they all belong ?
Eleanor Rigby clic-clic
Lennon - McCartney 1966
Vous en demandez encore ?
Bourgeois hideux, préfets, charcutiers, militaires,
gens de lettres, marlous, juges, mouchards, notaires,
généraux, caporaux et tourneurs de barreaux
de chaise, lauréats mornes des Jeux Floraux,
banquistes et banquiers, architectes pratiques
metteurs de Choubersky dans les salles gothiques,
dentistes, oyez tous !
[...]
Renoncement, in Le Décadent n°30, mars 1889 : en entier ici clic-clic.
gens de lettres, marlous, juges, mouchards, notaires,
généraux, caporaux et tourneurs de barreaux
de chaise, lauréats mornes des Jeux Floraux,
banquistes et banquiers, architectes pratiques
metteurs de Choubersky dans les salles gothiques,
dentistes, oyez tous !
[...]
Renoncement, in Le Décadent n°30, mars 1889 : en entier ici clic-clic.
mercredi 13 octobre 2010
Des journées entières dans les livres #14
Il ne me convient point, barons de Catalogne,
lorsque je porterai mon âme à Lucifer,
qu'on traite ma dépouille ainsi que la charogne
d'un employé de banque ou de chemins de fer;
Que mon enterrement soit superbe et farouche,
que les bourgeois glaireux bâillent d'étonnement
et que Sadi Carnot, ouvrant sa large bouche,
se dise : "Nom de Dieu! Le bel enterrement!"
Le linceul sera simple et cossu : dans la bile
d'un pédéraste occis par Capeluche vers
l'an treize cent soixante, un ouvrier habile
a tanné douze peaux de calprimulges verts:
Pour ôter au cadavre un aspect trop morose
premier que me vêtir du suaire teignez,
mes sourcils en bleu ciel et mes cheveux en rose
de flamant et dorez mes ongles bien rognés.
Ce coffre d'orichalque ocellé de sardoines
et doublé de samit qu'autrefois Gengis-Khan
offrit à mon aieul semble des plus idoines
à recevoir mon corps aimé de Dinican!
Etendez-moi rigide au fond de cette bière,
placez entre mes mains nos livres décadents:
Laforgue, Maldoror, Rimbaud, Tristan Corbière
mais pas de René Ghil: ca me fout mal aux dents.
[Toute l'Épître falote et testamentaire pour régler l'ordre et la marche de mes funérailles : clic-clic.]
lorsque je porterai mon âme à Lucifer,
qu'on traite ma dépouille ainsi que la charogne
d'un employé de banque ou de chemins de fer;
Que mon enterrement soit superbe et farouche,
que les bourgeois glaireux bâillent d'étonnement
et que Sadi Carnot, ouvrant sa large bouche,
se dise : "Nom de Dieu! Le bel enterrement!"
Le linceul sera simple et cossu : dans la bile
d'un pédéraste occis par Capeluche vers
l'an treize cent soixante, un ouvrier habile
a tanné douze peaux de calprimulges verts:
Pour ôter au cadavre un aspect trop morose
premier que me vêtir du suaire teignez,
mes sourcils en bleu ciel et mes cheveux en rose
de flamant et dorez mes ongles bien rognés.
Ce coffre d'orichalque ocellé de sardoines
et doublé de samit qu'autrefois Gengis-Khan
offrit à mon aieul semble des plus idoines
à recevoir mon corps aimé de Dinican!
Etendez-moi rigide au fond de cette bière,
placez entre mes mains nos livres décadents:
Laforgue, Maldoror, Rimbaud, Tristan Corbière
mais pas de René Ghil: ca me fout mal aux dents.
[Toute l'Épître falote et testamentaire pour régler l'ordre et la marche de mes funérailles : clic-clic.]
mardi 12 octobre 2010
lundi 11 octobre 2010
dimanche 10 octobre 2010
samedi 9 octobre 2010
vendredi 8 octobre 2010
mercredi 6 octobre 2010
Un air qui vaut pas dix ronds #13
Ne me rappelle plus, ai tout oublié
Sais pas si j'ai su, ni vous non plus
On se rappelle de plus rien
On a tout oublié et tout nettoyé
Et le Faubert fauche la poussière
Et le balai entasse les crasses
Rejoignez vos places, enlevez vos grimaces
Embrassez l'espace
Il est propre, il est propre
Il est propre, l'espace.
Annegarn 1974
Sais pas si j'ai su, ni vous non plus
On se rappelle de plus rien
On a tout oublié et tout nettoyé
Et le Faubert fauche la poussière
Et le balai entasse les crasses
Rejoignez vos places, enlevez vos grimaces
Embrassez l'espace
Il est propre, il est propre
Il est propre, l'espace.
Faubert Waltz clic-clic
Annegarn 1974
mardi 5 octobre 2010
lundi 4 octobre 2010
Une occupation hautement subjective
Il ne s'agit absolument pas d'excentricités personnelles : ce ne sont que les conséquences visibles d'une occupation hautement subjective.
Glenn Gould est mort le 4 octobre 1982. La photo, comme souvent s'agissant de Gould, est de Gordon Parks, et on ne peut - Nietzsche oblige - que recommander l'excellent article de Lemi, Les murmures de Monsieur Gould, sur Article XI clic-clic.
Glenn Gould est mort le 4 octobre 1982. La photo, comme souvent s'agissant de Gould, est de Gordon Parks, et on ne peut - Nietzsche oblige - que recommander l'excellent article de Lemi, Les murmures de Monsieur Gould, sur Article XI clic-clic.
samedi 2 octobre 2010
Les zones intermédiaires
Tout juste commencé à feuilleter ce gros livre : on sait déjà que l'on n'est pas près de l'épuiser.
[D'autres images, mieux reproduites, ici clic-clic.]
[D'autres images, mieux reproduites, ici clic-clic.]
vendredi 1 octobre 2010
Mainstream
Ici, comme à peu près partout, on aime Richard Avedon, le premier octobre - jour de sa mort en 2004 - et tous les autres jours de l'année. On l'a prouvé en montrant ses photos dès qu'on en a eu l'occasion clic-clic, en renvoyant aussi aux articles qu'on a pu trouver sur le ouaibe, comme A Brief, Intense Intimacy : Richard Avedon and His Subjects clic-clic. On y rajoutera un site consacré au livre Avedon the Sixties clic-clic, celui d'une de ses plus grandes expositions au Metropolitan clic-clic et le plus riche sans doute, celui de sa fondation clic-clic.
La photo est de Serge Cohen.
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