A bon'é ca si mori : heureusement qu'il y a la mort,
dit un dicton rapporté par Sciascia dans Kermesse.
Ce cri du cœur de la sagesse populaire remonte loin,
il vient d'un savoir d'avant la chrétienté,
c'est l'acceptation ironique de l'inéluctable férocité du destin.
Voilà aussi ce que contient la langue
que méditait de se réapproprier Andrea Camilleri,
dans ces heures où il se battait contre l'obtuse fatalité
de la bille d'acier qui,
malgré tous les efforts et l'ingéniosité déployés,
finit toujours là où elle était programmée à aboutir :
dans les entrailles de la machine qui l'a crachée à la lumière.
(Serge Quadruppani, Préface)
[Andrea Camilleri, 92. Le 6 septembre clic-clic, c'est aussi Paul-Jean Toulet et Roger Waters. Ou France Gall.]
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